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PROLONGATION DE L'EXPOSITION JUSQU'AU 16 DECEMBRE 2023

Dans le cadre de la 10e édition de la Biennale Hors-Normes sur le thème « Le temps est venu… », le Palais Saint-Jean (bibliothèque de Lyon 5e - 4 avenue Adolphe Max) a le plaisir d’accueillir Michèle-Amélie Favre (alias Sensartistik) pour son exposition “L’(H)ALU !”, du 5 septembre au 28 octobre 2023.

 

Si l’empreinte du temps n’existe pas sur l’aluminium, recyclable à l’infini et à 100% sans altération de ses propriétés, l’Heure est venue de redonner ses lettres de noblesse à ce métal qui fut valorisé autant que l’or et l’argent à la fin du 19e siècle, et dont les vertus en font un précieux allié que l’on moule encore en lingots. Le travail de l’artiste plasticienne lyonnaise participe à sensibiliser le grand public à la connaissance de l’aluminium et à son usage en art contemporain, sous différentes formes, transformant le Palais Saint-Jean en « Alu-Lab » pendant la durée de l’exposition.

 

Michèle-Amélie Favre, pourquoi l’aluminium ?

Les raisons sont diverses. La première étant mon intérêt, depuis de nombreuses années, pour ce métal dont la brillance, la légèreté, la malléabilité lui confèrent un potentiel exceptionnel dans le cadre de ma pratique artistique à laquelle je donne une nouvelle dimension grâce à la Biennale Hors-Normes et au Palais Saint-Jean qui me permettent de l’explorer sous différentes facettes (de la plus fine feuille d'aluminium à la matière brute la plus solide), avec une recherche constante d’innovation qui me caractérise. Le champ d'exploration est infini ! Parallèlement à cela, j’ai souhaité contribuer à la sensibilisation du public autour de l’aluminium et de ses usages au quotidien, nombreux : emballages de produits de grande consommation, mobilité (industries automobile, aéronautique, ferroviaire, vélo), habitat et construction... jusque dans les étoiles ! Depuis le lancement de Spoutnik en 1957, l’aluminium est le matériau de choix pour tous types de structures spatiales. Enfin, mes racines savoyardes du côté de la vallée de la Maurienne ont entretenu un lien privilégié avec la production de l’aluminium, l’usine Pechiney de Saint-Jean-de-Maurienne s’étant implantée en 1907. A ce titre, cette exposition est aussi un hommage à mes aïeux et à mon père en particulier, un enracinement au contact du matériau travaillé et sculpté. Transformer la matière participe à un travail de transformation de soi.

 

Vous présentez des oeuvres réalisées à partir d’aluminium recyclé, notamment une installation monumentale : pouvez-vous nous en dire plus sur ce choix ?

“Le temps est venu...” : il s’agit à la fois du thème de cette 10e Biennale à laquelle je participe et d’un appel à l’action dans le cadre de la transition écologique. Comment envisageons-nous et valorisons-nous le recyclage aujourd’hui ? Quels sont les leviers pour le développer et l’optimiser ? L’aluminium a la qualité de pouvoir être recyclé à l’infini, tout en sachant que le recyclage utilise 5% de l’énergie nécessaire à la production d’aluminium primaire. Cela interroge sur les moyens actuels et à venir pour favoriser cette filière en devenir.

D’un point de vue artistique, travailler à partir de métal recyclé est un acte en faveur de la durabilité et une façon de sublimer la grâce dans ce qui pourrait être considéré comme étant disgracieux ou à détruire, de (re)donner vie et un nouvel usage à ce qui ne saurait pas être digne d’intérêt. Voir le beau dans l’indifférent et dans le différent. C’est aussi l’objectif de cette installation monumentale intitulée “202” et qui se veut hors norme, pour reprendre le nom de cette Biennale : 202 bandes d’aluminium de 3 mètres de long sur un linéaire de 24 mètres, accrochées à plus de 8 mètres de haut, couvrant la partie la plus longue de la salle principale du Palais Saint-Jean. Une invitation à lever les yeux pour aller chercher la lumière.

 

Que signifie le (H) dans le titre de votre exposition “L’(H)ALU” ?

L’Heure est venue de l’Hallucination autour de l’aluminium, dans le sens du caractère improbable et évidemment de l’illusion. Dans ma recherche artistique, j’aime créer des émotions par des sensations visuelles, j’invite le regardeur à découvrir l’inconnu. Que voyez-vous en contemplant les reflets de la lumière sur les bandes d’aluminium ou en observant les différentes oeuvres ? Quels détails vous interpellent ? Je crois aux effets de l’art pour développer l’art de l’attention qui fait cruellement défaut à l’heure actuelle. Prendre le temps de regarder, de s’interroger, de digresser. S’autoriser à voir autrement.

Quelles sont vos inspirations artistiques ?

Toujours des avant-gardistes et innovateurs ! John Chamberlain, Robert Rauschenberg, Simon Hantaï, entre autres. Mais aussi en architecture, le brutalisme, le déconstructivisme avec des architectes tels que Zaha Hadid, Frank Gehry, Norman Foster, Le Corbusier, Tadao Andō...

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